[Critique Littéraire] J’ai soif ! soif ! soif ! mais soif ! de Jean-Marie Gourio
- Steven le Tonqueze
- 23 mars
- 2 min de lecture
Je vous présente un des romans de cette rentrée littéraire, il s’agit de J’ai soif ! soif ! soif ! mais soif ! de Jean-Marie Gourio publié par Le Cherche Midi le 30 août 2018, il fait 112 pages.
Voici la quatrième de couverture :
![[Critique Littéraire] J’ai soif ! soif ! soif ! mais soif ! de Jean-Marie Gourio](https://static.wixstatic.com/media/5bb61a_1116a5d7f17c428ab7d7ea2fa31127bb~mv2.jpg/v1/fill/w_400,h_628,al_c,q_80,enc_avif,quality_auto/5bb61a_1116a5d7f17c428ab7d7ea2fa31127bb~mv2.jpg)
« Hier, j’ai insulté mon éditeur par téléphone. Il paraît que j’étais ivre. C’est lui qui me l’a dit. Moi, je ne me souviens de rien. […] Je lui ai posé la question : “Je ne vois pas pourquoi je vous aurais insulté ?” Il a répété calmement ce qu’il avait déjà dit posément : “Parce que vous étiez complètement saoul. – On ne va pas polémiquer là-dessus !” lui ai-je répondu. Il me semble avoir crié. Il me restait de l’alcool dans le sang. Je crois qu’on s’est quittés en bons termes. Il m’a demandé si le livre avançait. J’ai dit oui, mais non. Le livre n’avance pas. Ceci explique peut-être cela. »
Un roman court et difficile à chroniquer car il y a peu d’actions. En effet, c’est l’histoire d’un écrivain alcoolique qui n’arrive pas à écrire. Le récit commence par l’auteur, ne se rappelant plus qu’il a insulté son éditeur et qui finalement justifie ces insultes à l’aide de diverses références littéraires.
Le livre entier est basé sur une sorte de monologue intérieur de l’auteur fictif avec l’utilisation de la première personne du singulier. S’y ajoutent des références littéraires, philosophiques et des dialogues avec des écrivains décédés lorsqu’il est complètement « torché ». Je trouve l’idée des références intéressante, mais malheureusement, l’inaction du personnage et donc de l’intrigue est ennuyeuse ; j’ai failli refermer le livre avant la fin.
Le récit tourne en rond, aucune avancée n’est permise par la situation et le personnage n’est pas attachant car la psychologie du personnage n’est pas travaillée, ce qui aurait pu permettre un peu de pathos envers ce personnage qui n’est ni drôle ni pitoyable. Ne rien ressentir pour un lecteur est, selon moi, l’opposition même à la lecture, surtout avec des thématiques autour de l’écriture et de l’alcoolisme qui auraient pu permettre un rapprochement, mais ce personnage est vide. On peut imaginer que c’était l’effet recherché par l’auteur, mais ça ne m’a pas touché.
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