[Critique Littéraire] Girl in Pieces - Kathleen Glasgow
- Steven's Books & Co
- 19 avr.
- 3 min de lecture

Résumé
Charlotte Davis est une fille en lambeaux. A dix-sept ans, elle a déjà perdu plus que la plupart des gens en une vie. Mais elle a appris à oublier. Le verre brisé avec lequel elle se coupe apaise sa peine jusqu'à ce qu'il ne reste que le calme. Le verre brisé murmure : Tu n'as plus besoin de penser à ton père et à la rivière. A ta meilleure amie, qui est partie pour toujours. Ou à ta mère, qui n'a plus rien à te donner.
Chaque nouvelle cicatrice endurcit un peu plus le coeur de Charlie, pourtant cela fait toujours aussi mal. Si mal que ça n'a plus d'importance, et parfois cette douleur est nécessaire pour remonter la pente. Girl in pieces est le portrait profondément émouvant d'une adolescente dans un monde qui ne lui doit rien et lui a tant pris, et du chemin qu'elle entreprend pour se réparer. Le premier roman de Kathleen Glasgow est d'une authenticité déchirante et d'une honnêteté sans faille.
Une histoire dont on ne peut se détourner.
Une beauté brute et déchirante
Il y a des livres qu’on lit, et il y a ceux qu’on ressent. Girl in Pieces appartient indéniablement à la deuxième catégorie. Ce roman, écrit par Kathleen Glasgow, m’a littéralement happé. Il m’a brisé le cœur, puis doucement recousu, page après page, avec cette délicatesse brute que seuls les récits profondément humains savent offrir.
Une héroïne en éclats
Charlie Davis. Dix-sept ans. Survivante. Elle n’a pas de mots pour dire sa douleur, alors elle la grave sur sa peau. Dès les premières lignes, on est plongé dans le silence assourdissant de sa souffrance. Pas de filtre, pas de fard. Kathleen Glasgow ne cherche pas à rendre la douleur poétique — elle la rend réelle. Viscérale.
Charlie est une jeune fille en miettes, en transition entre un passé qu’elle tente de fuir et un futur qu’elle ne sait pas comment construire. Elle se débat avec ses démons intérieurs dans un monde qui semble vouloir l’oublier. Pourtant, dans ce chaos intime, il y a des étincelles. Des rencontres, des instants de lumière, des silences qui en disent long.
L'art comme exutoire
Ce qui m’a le plus touchée, c’est la façon dont le roman aborde la création comme acte de survie. Charlie dessine. Elle s'accroche à des couleurs, des formes, des textures. Ce n’est pas seulement beau — c’est vital. L’art devient un langage là où les mots échouent. Une bouée dans l’océan.
Une écriture à fleur de peau
Le style de Kathleen Glasgow est d’une intensité rare. Les phrases sont parfois hachées, comme la respiration de Charlie. Parfois douces, presque murmurées. On lit entre les lignes, on devine plus qu’on ne lit, et c’est ça qui fait toute la puissance du roman. Ce n’est pas seulement l’histoire d’une fille qui souffre : c’est une plongée à l’intérieur d’une âme en reconstruction.
Une lecture qui laisse une trace
Girl in Pieces n’est pas une lecture facile, mais c’est une lecture nécessaire. Pour ceux qui ont souffert, pour ceux qui souffrent, et pour ceux qui veulent comprendre. Il parle de santé mentale sans tabou, avec une honnêteté qui serre le cœur, mais qui ouvre aussi les yeux.
Ce livre m’a bouleversée, vraiment.
Il m’a rappelé que même les morceaux les plus brisés peuvent encore refléter la lumière. Et que parfois, il suffit d’une main tendue, d’un geste, d’un peu de patience pour commencer à recoller les pièces.
À lire si vous aimez les récits profonds, les héroïnes résilientes et les histoires qui restent longtemps après la dernière page tournée.
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