[Critique Littéraire] Une mère de Alejandro Palomas
- Steven le Tonqueze
- 5 avr. 2017
- 3 min de lecture
Je vous parle du roman espagnol Une mère de Alejandro Palomas, publié par le Cherche Midi le 16 mars 2017, en format broché, il fait 320 pages.
Voici ce que l’on trouve sur la quatrième de couverture :
Barcelone, 31 décembre. Amalia et son fils Fernando s'affairent en attendant leurs invités. En ce dîner de la Saint-Sylvestre, Amalia, 65 ans, va enfin réunir ceux qu'elle aime. Ses deux filles, Silvia et Emma ; Olga, la compagne d'Emma, et l'oncle Eduardo, tous seront là cette année. Un septième couvert est dressé, celui des absents. Chacun semble arriver avec beaucoup à dire, ou, au contraire, tout à cacher. Parviendront-ils à passer un dîner sans remous ? Entre excitation, tendresse et frictions, rien ne se passera comme prévu. Alejandro Palomas brosse avec humour le portrait d'une famille dont les travers font inévitablement écho à nos propres expériences, et celui d'une mère loufoque, optimiste, et infiniment attachante. Une mère profondément humaine, à qui il reste encore quelques leçons à transmettre à ses grands enfants : au cours de cette longue nuit, secrets, mensonges, non-dits et autres révélations familiales vont éclater. Prenez place à table. Vous allez être servi !

J’ai beaucoup aimé ce roman qui traite de la thématique, comme son nom l’indique, de la famille. Les difficultés, les joies et surtout le soutien de trois enfants, leur mère Amalia et leur oncle Eduardo.
L’intrigue tourne autour d’une famille qui doit se retrouver autour d’un repas pour le réveillon et la nouvelle année. Ce repas est très attendu par la mère, car chaque année, l’un de ses enfants décommande. Ce repas permettra une « confession » entre les différents membres de cette famille.
Nous suivons Fer (Fernando), notre narrateur, qui a 35 ans, travaille dans le cinéma et a subit une rupture désastreuse quelques temps auparavant et qui s’est consolé avec un chien, Max. Silvia, 41 ans, travaille dans un groupe pharmaceutique, elle est en couple avec Peter, son deuxième compagnon, c’est une femme forte, qui sait ce qu’elle veut. Et enfin, Emma, enseignante, en couple avec Olga, a aussi subit comme son frère une perte qui a failli la conduire à la folie. Les trois enfants vont donc se réunir pour cette soirée avec leur mère. Fer se souvient de l’aide que chacun d’eux a eu de leur mère, qui a toujours été présente dans des moments vraiment difficiles. Malgré les disputes, les différences d’opinion et les idées parfois loufoques d’Amélia, on sent l’amour dans cette famille.
Amélia est un personnage tout en douceur, elle fait beaucoup rire le lecteur car elle est naïve et croit en l’être humain en voulant donner une chance à chacun, et parfois aux mauvaises personnes, donc ses enfants doivent intervenir. Elle a souffert avec la rupture avec son époux, un manipulateur qui l’a en partie escroquée, mais elle a gardé foi en l’Homme. Le portrait que fait d’elle Fer est très beau, on voit les failles et les qualités de cette femme, qui sont très réalistes. L’auteur a du s’inspirer de sa propre mère pour ce joli portrait. Fer prend aussi conscience que sa mère n’est pas éternelle et qu’elle souhaite son bonheur avant toute chose. La scène dans le parc est très touchante : suite à sa rupture, Fer a emménagé chez sa mère, qui l’a accepté avec joie. Lors de cette sortie pour la nouvelle année, elle lui dit de prendre son envol car elle ne supporterait pas de le voir la quitter plus tard ou alors disparaître en le laissant seul.
L’écriture est très agréable et l’auteur sait mêler l’humour, la tristesse et la poésie dans son texte. Il sait varier les registres en passant du comique à des scènes plus dramatiques, où il aborde la rupture, la mort, la perte en général.
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