[Critique Littéraire] Night room, le dernier roman à suspense de Peter Straub
- Steven le Tonqueze
- 25 mars 2017
- 3 min de lecture
Je vous présente le roman Night room de Peter Straub, publié aux éditions Bragelonne le 15 mars 2017. Il fait 360 pages, au format broché.
Voici ce que l’on trouve sur la quatrième de couverture :
Willy Patrick, célèbre auteur du roman jeunesse maintes fois récompensé Le Cabinet noir, est en train de perdre l’esprit. Une fois de plus. Irrésistiblement attirée dans un parking désert, elle a la conviction que sa fille Holly y est retenue prisonnière. Or, Holly est morte. Le même jour, l’écrivain Timothy Underhill, qui tente depuis des mois de terminer un roman sur une jeune femme en perdition, est confronté au fantôme de sa soeur de neuf ans, April. Il commence à recevoir des emails incomplets et angoissants de personnes issues de son passé – toutes décédées depuis bien longtemps.Lorsque Willy et Timothy se rencontrent, les inquiétantes ressemblances entre le deuil tragique de Willy et l’histoire du manuscrit de Timothy vont les conduire à unir leurs forces contre les ombres qui les entourent… avant que celles-ci ne se referment sur leur raison.

Dans la première partie de ce roman, nous suivons en alternance de chapitres deux personnages. La première Willy Patrick, une femme qui a subit un traumatisme en perdant sa fille et son mari, tous les deux assassinés. Elle essaie de se reconstruire en se fiançant avec Mitchell Faber, un homme au caractère particulier et peu présent. Willy est écrivain, son premier roman a reçu un prix de littérature jeunesse. Tout ne se déroule pas bien dans le vie de cette femme, elle a de nombreux moments d’absence, des passages de sa vie ne sont pas clairs et sa vie semble dictée par une entité supérieure. Sa vie devient pire encore lorsqu’elle découvre que son fiancé est lié à la mort de son mari.
L’autre personnage est Tim Underhill, un écrivain de thriller, qui a perdu sa sœur lorsqu’elle avait neuf ans dans des conditions atroces. Depuis quelques temps, Tim reçoit des mails douteux et peu compréhensibles, il décide de contacter un ancien camarade de lycée car certains noms lui semblent familiers. Et là, découverte : les adresses mails sont toutes d’anciens camarades morts. Tim va devoir affronter son passé et faire le deuil de sa sœur.
Nos deux personnages se rencontrent dans une librairie, dans laquelle Tim fait une séance de dédicaces. Ils s’aperçoivent qu’ils ont beaucoup de choses en commun, même trop… Tim se rend compte que cette femme est son héroïne du dernier roman qu’il écrit ! Quand fiction et réalité se mélangent rien ne va plus. Tim va devoir retourner sur les lieux de son passé et revoir son frère pour approfondir les informations sur la mort de sa sœur, tué par un sadique, qui n’a pas fait qu’une seule victime. Ils vont chercher la fille de cet homme, car c’est d’elle dont Tim s’est inspiré inconsciemment pour écrire son livre.
Le livre est très riche et l’intrigue est dense, je me suis parfois perdue, car les personnages ont tous des liens et des ressemblances frappantes. On a une alternance aussi dans la forme entre le journal de Tim Underhill, avec l’emploi du je et le point de vue interne et des phases narratives avec un narrateur omniscient.
Malgré le passé des personnages, on ne s’attache pas vraiment à eux, trop brisés et trop compliqués au niveau psychologique. Et parfois j’ai trouvé que l’auteur allait trop loin, il y a de nombreux personnages et l’apparition de fantômes/visions et d’un ange qui écrit les mails… Cela n’avait pas grand intérêt à mon sens, à part perdre davantage le lecteur dans cet imbroglio.
Le suspense est présent et le lecteur veut savoir comment le personnage de fiction va disparaître et si Tim va découvrir davantage d’informations sur la fille du tueur. J’ai été aussi un peu déçue car pour moi Peter Straub est un écrivain d’horreur, il a collaboré avec Stephen King sur certains projets. Mais ici je n’ai pas eu peur, des moments de suspense oui, mais ça s’arrête là, malgré des tueurs à leur poursuite et le tueur décédé de sa petite sœur.
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