[Critique Littéraire] Arkane : Tome 1, de Pierre Bordage - Un roman qui m'a déçu !
- Steven le Tonqueze
- 13 févr. 2017
- 4 min de lecture
Comment faire quand un livre qui semblait être le coup de cœur du mois se transforme en horrible déception ? Je vais vous le dire car aujourd'hui j'ai dû admettre que ma lecture n'était pas franchement formidable. Il s'agit en plus d'un tout nouveau livre de Pierre Bordage, ce même auteur que je n'avais pas vraiment apprécié dans "Nouvelle vie et autres récits". C'est donc avec beaucoup d'attentes que je me suis plongé dans "Arkane" .
Arkane est un roman de Fantasy qui a été annoncé il y a quelques mois maintenant. C'était un livre que j'avais très envie de découvrir, bien que j'aie eu une première déception lors de la découverte de l'un de ses premiers romans. Mais c'est tout content que je l'ai reçu et que je l'ai ouvert. Mais voilà, je ne m'attendais pas à une telle déception... Il sera publié le 15 Février 2017 chez la maison d’édition « Bragelonne». Composé de 425 pages, il vous est possible de l’acquérir au prix de 25€ en version papier.
Voici donc le résumé que l’on retrouve sur la 4ème de couverture de « Arkane »:
Arkane : une ville labyrinthique, bâtie selon la légende par sept maisons toutes-puissantes, et dont les luxueux niveaux supérieurs sont occupés par un pouvoir corrompu. Là, ont cours intrigues incessantes, empoisonnements, meurtres, magie noire et décadence. Après le massacre de son clan, Oziel, fille de la maison du Drac, s’enfuit des Hauts de la ville. Elle espère gagner les Fonds afin de rejoindre son frère condamné, et de lever une armée parmi les prisonniers du terrible bagne dans les profondeurs de la cité. Oziel rencontrera sur son chemin Renn, un apprenti-enchanteur de pierre, et Orik, guerrier venu d’une lointaine contrée.

Une histoire décevante
.
Tout avait commencé sous de bons auspices. Dès les premières lignes, l’histoire d’Oziel m’a capturé, celle d’une jeune fille issue de la noble famille du Drac, gouvernant avec six autres puissances les hautes sphères de la ville. Une situation intrigante, où la politique et les intrigues de pouvoir se mêlent avec une pointe de mysticisme. Mais, alors qu’elle s’éclipse de sa maison pour prendre un peu d’air, un massacre sanglant éclate. Sa famille est exterminée, ses parents emprisonnés, et Oziel, dévastée, se retrouve du jour au lendemain dans un abîme de confusion. Ce qui semblait être une aventure palpitante, pleine de rebondissements et de suspense, prend un tour bien plus sombre. Elle part alors à la recherche de survivants, mais se heurte à des ennemis insoupçonnés. La trahison la pousse finalement à partir à la rencontre de son frère, banni dans les bas-fonds. Cette quête, qui aurait dû être trépidante et palpitante, m’a pourtant laissé sur ma faim.
La déception m’a frappé dès que j’ai commencé à m’attacher à Oziel. Loin d’être l’héroïne forte et complexe que j’espérais, elle s’est avérée bien trop effacée et fragile. Certes, elle tente de se montrer résolue, mais, au fond, son caractère trop lisse et sans aspérités m’a vite paru peu adapté à l’intensité de l’aventure qu’elle semblait destinée à vivre. C’est là que j’ai ressenti un véritable décalage. Mais ce qui m’a le plus dérangé, ce sont certains passages où Oziel se questionne sur ses sentiments à l’égard de son frère. Cette exploration maladroite de l'amour fraternel, poussée à un niveau presque gênant, m’a complètement sorti de l’histoire. Si ce genre de questionnement aurait pu trouver sa place dans un autre roman, ici, il n’a fait qu’alourdir l’intrigue sans lui ajouter de véritable profondeur.
L’univers dans lequel évolue Oziel, empli de magie noire, de trahisons et de la mort omniprésente, aurait pourtant pu m’emporter. Ce sont des éléments classiques en Fantasy, certes, mais sur lesquels on peut toujours s’appuyer pour construire une histoire captivante. Malheureusement, là encore, l'exécution ne m’a pas convaincu. Les rebondissements étaient prévisibles, et l’action se contentait de tomber à plat, ce qui a considérablement réduit mon plaisir de lecture. L’impression de déjà-vu était omniprésente, et cela m’a enlevé toute sensation de surprise.
Un autre point crucial de ma déception réside dans l’impossibilité de m’immerger dans l’histoire. Les premières pages m’avaient donné l’espoir d’une aventure épique aux côtés d’une héroïne forte, prête à surmonter mille dangers. Mais en fin de compte, l’intrigue manquait de profondeur, et Oziel, dans ses choix et ses hésitations, ne parvenait jamais à captiver mon attention. Ses décisions paraissaient souvent incohérentes, et son évolution psychologique manquait cruellement de crédibilité. C’est donc avec une grande déception que je referme ce livre, surtout qu’il figurait parmi ceux que j’attendais le plus.
Cependant, il convient de saluer la couverture, véritable atout de ce roman. Elle est magnifique, et le format Hardback auquel il est proposé n’a fait qu’ajouter à mon envie de le découvrir. L’attrait visuel de ce livre est indéniable, et c’est d’ailleurs grâce à cet aspect "mystique" et "épiques" que j’ai été attiré. L’ambiance fantasy y est bien présente, et l’atmosphère, bien que réussie, reste trop superficielle. En dépit de son décor envoûtant, l’histoire elle-même n’a pas réussi à me captiver.
Au final, un roman qui semblait riche en potentiel, mais qui m’a profondément ennuyé. L’histoire, qui ne parvient pas à rivaliser avec des œuvres comme Game of Thrones, n’a pas su me faire vibrer et m’a laissé une impression de gâchis.
Comments