[ Critique Littéraire ] Dark Glory Tome 1 - Thibault Vermot
- Steven le Tonqueze
- 2 mai
- 2 min de lecture

Résumé
Années 50, Hollywood. Michael, 18 ans, débarque du train avec ses scénarios sous le bras, son coeur battant la chamade et des ressorts dans les chaussures. Le succès ? Il y croit ! Et de fait, de trouvailles futées en alliances malicieuses, Michael gravit les échelons jusqu'à un poste d'assistant du réalisateur sur le prochain film noir à gros budget. Plein de ressources, c'est même lui qui déniche le lieu de tournage : les plaines de Durango, Colorado, sa petite ville natale. Mais pendant son ascension fulgurante, de troubles événements ont eu lieu à Durango, et l'équipe de tournage débarque au milieu... d'une sombre histoire d'enlèvement d'enfant qui va rappeler à Michael un fait divers sordide de son enfance. Poursuivi par les ombres du passé, voilà Michael plongé au coeur d'un authentique thriller... Et ce n'est pas du cinéma !
Sur la route brûlante des rêves et des cauchemars
Il y a des romans qu’on peine à classer, parce qu’ils refusent d’entrer dans une seule case. Dark Glory, de Thibault Vermot, est de ceux-là. Entre roman initiatique, thriller noir et western moderne, il nous entraîne dans une Amérique poussiéreuse des années 50, où les rêves d’Hollywood se frottent à la brutalité du réel.
Michael, 18 ans, quitte sa petite ville natale du Colorado, des étoiles plein les yeux et des scénarios sous le bras. Son but ? Percer dans le cinéma. Et rapidement, son culot et son flair lui ouvrent des portes : il devient l’assistant d’un grand réalisateur. Mais lorsqu’il propose comme décor les plaines de Durango – sa propre ville natale – le passé ressurgit, tenace et violent. Une sombre affaire d’enlèvement d’enfant vient brouiller la frontière entre fiction et réalité. Et ce n’est pas du cinéma…
Un roman aussi fascinant que déstabilisant
Ce qui frappe, dès les premières pages, c’est l’ambiance. Écrasée de soleil, bordée de routes désertes, hantée de souvenirs troubles. Dark Glory capte l’adolescence dans ce qu’elle a de plus âpre : les espoirs fragiles, les désillusions, les blessures enfouies. La construction du récit, en fragments temporels et changements de lieux, nous plonge dans une narration mouvante où chaque pièce du puzzle révèle une part d’ombre.
Le style, lui, évoque par moments les récits de Stephen King. L’angoisse sourde, les personnages au bord du basculement, la réalité qui se fissure… Certains passages, violents ou crus, confirment que ce roman n’est pas à mettre entre toutes les mains. S’il est présenté comme un roman jeunesse, il flirte dangereusement avec les limites du genre. Scènes de sexe implicites, langage direct, violence psychologique : on est loin du divertissement adolescent classique.

Un voyage littéraire aux multiples visages
OVNI littéraire ? Oui. Captivant ? Absolument. Dark Glory séduit autant qu’il dérange. Il vous propulse dans un road-trip mental et émotionnel à travers les États-Unis d’une autre époque, tout en gardant un pied dans les traumas du passé. Ce n’est pas un livre qu’on lit pour se détendre. C’est un livre qui vous happe, vous heurte, et vous laisse avec une envie furieuse de connaître la suite.
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